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mercredi 14 juillet 2010

La révision du plan de secteur pour Obesco2 est approuvée, mais Tournai renvoie la balle à Namur (La DH 14/07/2010)

La liste des conditions liée à l’approbation de la révision du plan de secteur pour le projet de Holcim d’ouverture de carrière est très longue. Quinze points, et tous en gras !
Histoire que le gouvernement wallon et le ministre Henry (Écolo) ne les manquent pas. Ce dernier avait dit qu’il allait marquer son accord avant que les communes ne débattent et que les riverains ne s’expriment.
“Alors, fallait-il s’entêter ou être plus stratège ?” , interroge le Premier échevin, Paul-Olivier Delannois (PS). Dans les cordes régionales, le collège a opté pour la deuxième idée.
La liste de conditions retient les demandes des riverains : réduire les heures d’extraction, établir des astreintes en cas de non-respect des seuils de nuisances et des heures d’extraction, établir une expertise des biens concernés de la nouvelle zone d’extraction, instaurer un moratoire sur le bassin carrier à la suite du projet de Holcim…
L’opposition MR-Écolo approuve cette liste. “Mais il faut encore défendre politiquement ces conditions”, lance la chef de file MR, Marie-Christine Marghem.
Pour la conseillère Marie-Christine Lefebvre (Écolo), “Holcim aurait pu trouver la matière dont elle avait besoin pour son usine d’Obourg en exploitant le gisement de la rive droite de l’Escaut. Aujourd’hui, ils nous disent que ce n’est plus possible. Leurs arguments paraissent convaincants mais ils se sont mis eux-mêmes dans cette situation”.
Et d’ajouter : “c’était pourtant une décision de bon sens, comprise de tous, que de rester rive droite, respectant ainsi un accord historique, passé en 1974” .
Enfin, les élus se montrent insatisfaits quant aux répercussions en termes d’emploi dans la région. Mais il est aussi certain que les riverains ne veulent pas d’une nouvelle cimenterie dans leur paysage.

lundi 12 juillet 2010

Conseil communal électrique à Antoing sur le projet d’Holcim sur la rive gauche de l’Escaut (Notele)

Ambiance quelque peu électrique hier soir au conseil communal d’Antoing . Si le compte 2009 a été relativement bien reçu par l’opposition, le point concernant le projet d’Holcim sur la rive gauche de l’Escaut a déchaîné le chef de file du groupe d’opposition AC. Compte rendu Aniko Ozorai.
http://www.notele.be/index.php?option=com_content&task=view&id=10549&Itemid=31

Obesco 2 : les élus antoiniens donnent leur feu vertà la future carrière (la DH - 09/07/2010)

http://www.dhnet.be/regions/tournai-ath-mouscron/article/317525/obesco-2-les-elus-antoiniens-donnent-leur-feu-vert-a-la-future-carriere.html

dimanche 30 mai 2010

Antoing: Peu d'emplois, mais encore des ennuis- Actu24

Antoing: Peu d'emplois, mais encore des ennuis- Actu24

Tournai: Des nuisances tant redoutées- Actu24

Tournai: Des nuisances tant redoutées- Actu24

Réunion publique projet OBESCO2 - 11/05/10 (No Tele)

La mobilisation contre le projet se cristallise

http://www.notele.be/index.php?option=com_content&task=view&id=9910&Itemid=28

Le calvaire du calcaire - Elio Di Rupo, aurait fait pression sur Holcim et d’autres pour que la cimenterie d’Obourg ne déménage pas (La libre 20/05)


Le projet Obesco2 qui prévoit l’ouverture d’une carrière de calcaire, a été présenté aux riverains. Ceux-ci ne croient plus les promesses des carriers.
Le fait même que le journaliste de la RTBF Olivier Maroy, habitué des débats houleux, joue le médiateur lors de la présentation du projet Obesco2 aux riverains avant-hier à Tournai, montre toute l’importance que porte Holcim à ce dossier. Obesco2 prévoit l’ouverture d’une nouvelle carrière de calcaire de 162,5 ha sur la rive gauche de l’Escaut, à Calonne, Bruyelle et Saint-Maur. "Vos intérêts ne sont pas les nôtres", lance calmement Christian Malice, habitant Calonne. "Vous cherchez là à nous convaincre mais notre intérêt est de partir." Holcim évoque des compensations comme la création d’espaces verts sur d’anciennes carrières. "Mais ce ne sont pas des cadeaux. Elles sont obligatoires !"

Les riverains craignent les nuisances : le bruit, la poussière, les vibrations, le charroi, la dévaluation de leur maison En fait, ils vivent déjà une situation qui leur semble inacceptable aujourd’hui. Comme Jean-Raoul Midavaine de Vaulx, qui ne croit plus les promesses des carriers. "On dit que l’extraction se fait entre 6 h et 22 h, mais j’entends que l’on charge les péniches dès 4 h !"

André Delhaye (CSC) et Ronald Duval (FGTB) regrettent aussi que la transformation ne se fasse pas dans la région : la matière première filera par train vers Obourg. "On va nous prendre notre pétrole mais avant, on avait les raffineries", déplore M. Delhaye. "Cela créerait un trafic de camions considérables. En plus, 40 emplois seront créés dans la région", rétorque Jacques Duron, directeur d’Holcim Obourg, avant de se prendre les pieds dans sa justification. Car ces travailleurs viennent d’Obourg Il y aura cependant des emplois indirects.

Selon la rumeur, le bourgmestre de Mons, Elio Di Rupo (PS), aurait fait pression sur Holcim et d’autres pour que la cimenterie d’Obourg ne déménage pas. En même temps, les riverains du bassin carrier ne semblent pas prêts à accepter l’ouverture d’une nouvelle cimenterie dans leur cadre de vie. Ils estiment subir déjà bien assez de nuisances comme ça.

Obesco 2 : la nature a ses droits (Actu 24.be)


OK pour l'ouverture d'une nouvelle carrière, mais pas à n'importe quel prix ! Le parc naturel des plaines de l'Escaut veut peser sur le projet Obesco 2.

Des grands ducs. Des chauves-souris. Des libellules. Du laurier daphné. Des fougères peu fréquentes.

Les anciennes carrières du Tournaisis et notamment leurs parois rocheuses abritent aujourd'hui des espèces rares.

Pour les défenseurs de la nature, le projet Obesco2 est donc à la fois une menace et une opportunité. Une menace si les anciennes carrières sont purement et simplement remblayées par les terres de découverture de la nouvelle carrière, comme on en avait initialement l'intention à Holcim. Une opportunité si on parvient à avoir un débat constructif avec Holcim, qui se dit sensible à la problématique. Et qui, contrairement aux promoteurs du parc de loisirs sur Maubray, a adopté une démarche de dialogue.

« Nous sommes partenaires d'un toute grosse ONG mondiale active dans la protection de l'environnement, a dit Vincent Michel, directeur du développement de Holcim en Wallonie, lors d'une récente rencontre sur le terrain avec des représentants du Parc naturel des

Plaines de l'Escaut, lequel aura son mot à dire lors de l'enquête publique relative à la modification du plan de secteur. Nous sommes prêts à financer un comité de gestion des espaces naturels, dès qu'on aura les permis. Nous sommes également prêts à valoriser écologiquement les carrières Requiem et Californie, actuellement fermées au public pour raisons de sécurité, à participer à leur reconnaissance en tant que réserves naturelles domaniales, à y organiser des visites guidées... »

Élever la butte des 5 Rocs ?

D'anciennes petites carrières des Cinq Rocs qui avaient servi de décharges pour les communes de Tournai et d'Antoing ont été remblayées par les terres du chantier TGV. Il en reste trois. L'une d'entre elles serait partiellement remblayée, sachant que 50 % des terres de découverture d'Obesco2 10 millions de mètres cubes au total ! iraient à la carrière du Milieu, qu'Holcim exploite actuellement à Gaurain-Ramecroix. Une autre partie des terres servira à ériger « un merlon champêtre » pour protéger le village de Calonne. Ce merlon ferait « entre sept et quinze mètres de haut ». « Il ne faut pas que le merlon soit trop massif et qu'il fasse écran avec le soleil ».

Lors de la rencontre sur le terrain, un participant a fait une proposition inédite d'utiliser une autre partie des terres pour surélever la butte actuelle des Cinq Rocs. « Celle-ci fait 46 mètres. Si on lui rajoute 20 mètres, on pourrait avoir un point de vue unique sur la région. On pourrait aussi installer des tables d'orientation, comme sur les anciens terrils français. » Autre proposition : un accès aux 5 Rocs par l'ouest réduirait l'emprise de la rampe de remblai. Vendre les terres à la briqueterie de Barry ? « Elle n'est pas preneuse car elle absorbe déjà chaque année 20 000 tonnes de terres de découverture de la future carrière CCB, répond-on à Holcim. Par contre, on pourra peut-être proposer nos terres aux promoteurs du canal Seine-Nord, qui pourraient en avoir besoin pour les remblais. » « Nous ne sommes pas des criminels : nous voulons seulement pérenniser notre activité et trouver un compromis acceptable pour l'environnement » affirme Vincent Michel.

Carrières, désarroi et colère (DH 21/05/2010)


Carrières, désarroi et colère( DH 21/05/2010)


Les riverains des carrières vivent déjà un calvaire. Maintenant, ils se battent pour ce qui leur reste

TÉMOIGNAGE Jean-Raoul Midavaine, sa compagne, Marie-Claire Dupont, et leur voisin, Carlos Fereira, ont assisté à la présentation du projet Obesco 2 de Holcim, qui compte ouvrir une carrière de 162,5 ha à Bruyelle, Calonne et Saint-Maur. Depuis des décennies, ces trois habitants de la rue Alexandre Dapsent, à Vaulx, vivent un réel calvaire.

Et d’énumérer les nuisances. Le charroi tout d’abord car, devant chez eux, se trouvent l’entrée et la sortie d’accès d’une carrière. “Un camion passe toutes les 15 secondes entre 3 h 30 et 13 h 30. Et quand ils se croisent, certains klaxonnent”, explique Carlos.

Deuxième nuisance : le bruit. Le passage des camions, l’exploitation de la carrière… “On a heureusement du double vitrage” , ironise Marie-Claire.

Troisième élément : la poussière. “Par temps sec, il y a du brouillard” , relève Jean-Raoul.

De plus, la rue Dapsent se trouve à quelques centaines de mètres du port fluvial de Vaulx. “Et parfois, les péniches à vide sont chargées à 4 h. Imaginez le boucan !”, dit Jean-Raoul, qui explique aussi que les usines de transformation voisines font aussi beaucoup de bruit.

Et le seul élément qui réduisait ces nuisances, des arbres en face de la rue, n’est plus : la SNCB a abattu ce barrage naturel.

S’ils vivent plutôt loin de la carrière du projet Obesco2 , ils habitent à 100 m de la zone des Vignobles, où sont prévues une zone de stockage et une installation de chargement des trains, pour les 14.000 t de pierre extraites par jour. “Nous n’avons pas les plans de cette partie de projet. Et quand le plan de secteur passe, il n’y a plus rien à discuter et on nous dit que tout était prévu.”

En face de la rue Dapsent, Holcim rachète aussi quelques habitations vides. La société pourrait acheminer, sur une courroie de plusieurs centaines de mètres, de la pierre de carrières vers la zone de stockage. La société a préservé une mince bande dans une zone Natura 2000.

Et avec Obesco2 , on demande à ces personnes un effort supplémentaire incommensurable. “Cette situation est mauvaise pour notre santé physique et puis c’est très stressant” , lance Carlos qui se demande où se trouvent les études de santé réalisées il y a trois ans. Carlos veut partir. “Que Holcim rachète nos maisons !” Mais à quel prix ? “De toute façon, cette partie de Vaulx est un no man’s land.” Marie-Claire et Jean-Raoul se battent, mais ils en ont marre.

Cerise sur le gâteau : les élus locaux bougeront très peu, vu le positionnement du ministre Henry (Écolo). S’ils le font maintenant, rappelons que ce sont les élections… Le temps des promesses. Celles des industriels, les riverains y ont goûté. Ils y ont cru. Maintenant, ils dégustent.